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GTAP Resources: Resource Display

GTAP Resource #1990

"Liberalisation Commerciale Et Croissance Economique Dans Les Pays De L’union Economique Et Monetaire Ouest Africa"
by Amadou, Akilou


Abstract
Les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont entrepris depuis le milieu des années 1980 une série de réformes de leurs politiques commerciales en vue de les rendre plus libérales. Ces réformes ont débuté dans le cadre des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) et se sont intensifiées à partir de 1994 avec la dévaluation du Franc CFA (Communauté Financière Africaine par rapport au Franc Français et le processus d’intégration sous-régionale. L’objectif principal de ces réformes est la relance de la croissance économique de ces pays mise à mal par une crise économique et financière qui s’est déclenchée à la fin des années 1970 et qui dans les années 1980.
Sur le plan théorique, plusieurs arguments sont avancés pour soutenir que la libéralisation commerciale peut stimuler la croissance économique. D’après les théories néoclassiques de la croissance, la libéralisation commerciale peut affecter la croissance économique en augmentant le niveau global de l’efficacité technologique. Ce gain d’efficacité est toutefois de nature statique et s’explique par le fait que le rapprochement entre les prix nationaux et les prix internationaux entraîne une réallocation des facteurs de production en faveur des secteurs les plus rentables. Quant aux théories de la croissance endogène, elles suggèrent que la libéralisation commerciale peut affecter la croissance économique de façon permanente (Grossman et Helpman (1991), Lee (1993), Young (1991)).
Les résultats des études empiriques sont toutefois mitigés, même si beaucoup de chercheurs ont trouvé qu’il existe une relation positive entre la libéralisation commerciale et la croissance économique. La relation entre la politique commerciale et la croissance économique demeure donc un problème empirique. C'est pourquoi l'objectif de ce papier est l'analyse de l'effet de la libéralisation commerciale sur la croissance économique des pays de l’UEMOA . Il diffère essentiellement des autres par son approche méthodologique, puisque nous avons adopté un modèle dynamique sur données de panel et la méthode d’estimation des moindres carrés généralisés (GMM) pour l’estimation des paramètres de notre modèle. D'après Caselli, Esquivel et Lefort (1996), cette technique permet d’obtenir de meilleurs résultats en termes de cohérence et de significativité que les séries temporelles ou les coupes transversales dans l’analyse des déterminants de la croissance. En outre, contrairement à certaines études empiriques antérieures, nous avons utilisé plusieurs indicateurs de la libéralisation commerciale. En effet, étant donné que la libéralisation commerciale revêt des aspects différents, ceux-ci ne peuvent pas être convenablement pris en compte par un seul indicateur (Edwards, 1998).
Les résultats de nos estimations suggèrent que la libéralisation des politiques commerciales n’a pas été favorable à la croissance économique des pays de l’UEMOA. Ces résultats peuvent s’expliquer par le fait que les politiques complémentaires indispensables pour que la libéralisation commerciale ait un effet favorable sur la croissance n’ont pas été suffisamment mises en œuvre. En effet, il se dégage de plus en plus un consensus autour du fait que la libéralisation commerciale seule ne suffit pas pour stimuler fortement la croissance économique. Elle doit être accompagnée par d’autres politiques. Dans les pays de l’UEMOA, la concentration des exportations sur les produits primaires, par exemple, peut ne pas favoriser l’effet positif de la libéralisation commerciale sur la croissance économique. C’est pourquoi ces pays ont intérêt à diversifier leurs exportations. Ensuite, pour que la libéralisation commerciale ait tous les effets escomptés, il faudrait qu’elle soit intégralement mise en œuvre. Or dans les pays de l’UEMOA, la part relativement importante des recettes des taxes sur les transactions internationales dans les recettes fiscales totales ne favorise pas la mise en œuvre intégrale des politiques de libéralisation. Enfin, l’effet favorable de la libéralisation commerciale sur la croissance économique peut être atténué par la qualité des institutions. C’est pourquoi les pays de l’UEMOA ont intérêt à améliorer la qualité de leurs institutions pour que les politiques de libéralisation puissent stimuler fortement la croissance économique. Cette amélioration de la qualité des institutions devrait couvrir plusieurs domaines à savoir la politique de l’investissement, la formation du capital humain, le développement financier et la stabilité macroéconomique. Un accent particulier doit également être mis sur les institutions démocratiques qui permettront d’assurer la stabilité politique et de créer un environnement favorable à la croissance grâce à la lutte contre la corruption, à l’application équitable de la loi et au règlement pacifique des conflits.


Resource Details (Export Citation) GTAP Keywords
Category: 2006 Conference Paper
Status: Published
By/In: Presented at the 9th Annual Conference on Global Economic Analysis, Addis Ababa, Ethiopia
Date: 2006
Version:
Created: Amadou, A. (4/27/2006)
Updated: Amadou, A. (5/30/2006)
Visits: 4,132
No keywords have been specified.


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